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Diamanda Galas & Gitane Demone : divas de l’ombre

paquita | 29 novembre 2009

Article paru dans le n° 85 de Montrouge Magazine

Toutes deux natives des Etats-Unis, Diamanda Galas et Gitane Demone officient dans des registres musicaux voisins, déployant des univers sombres et très personnels.

sporting_life Diamanda Galas, personnage hautement charismatique est contemporaine de la scène No-Wave new-yorkaise (1977-1983) mais revendique, contrairement à Lydia Lunch, une solide formation musicale : chant lyrique et piano. Dotée de 4 octaves et fervente lectrice d’Antonin Artaud, elle fera sien le concept du «Théâtre et son double ». La brune étincelante déclame ses textes allant parfois jusqu’au hurlement, en martelant les touches de son piano lors de performances extatiques. Les thèmes de ses concept-albums ne sont pas le fruit du hasard mais celui d’une véritable érudition : la maladie, l’amour et dernièrement le génocide arménien, lui inspirent des pièces musicales poignantes. « Sporting life » (1994) élaboré avec John Paul Jones - bassiste et claviériste de Led Zeppelin - est son album le plus rock et le plus accessible. On la considère généralement comme une artiste d’avant-garde.

facetsofblue3Issue de la scène punk/new-wave et néanmoins très influencée par le jazz et le blues, Gitane Demone participera à l’avènement de la scène Death-Rock (1980) comme chanteuse et claviériste du mythique groupe « Christian Death ». Après une dizaine d’album avec le groupe qui connaîtra diverses formations, elle collabore entre autres avec le chanteur Rozz Williams à des projets parallèles. Expurgé du son rock, « Dream Home Heartache » (1995) est un album romantique et mature. Il marque un tournant dans la carrière musicale des deux complices, et révèle une sensibilité à fleur de peau. Dès 1989, Gitane entame une carrière solo qui la mènera à Amsterdam où elle poursuivra une carrière de chanteuse de jazz. Sur l’album « Facets of blue » elle reprend des standards tels que « Love for sale » de Cole Porter et interprète des titres plus personnels comme « Incendiary Lover », mêlant harmonieusement jazz, rock et expériences électroniques.

Artistes aux voix exceptionnelles, leurs musiques demeurent relativement confidentielles. On espère que ces divas de l’ombre vous séduirons !

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Diamanda Galas, diva, Gitane Demone, Montrouge Magazine
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L’amour avec Gitane Demone : Oups ! “it’s dirty, dirty”…

paquita | 15 avril 2009

Voir Gitane Demone sur scène, c’est  l’occasion inespérée de communier avec une artiste extrêmement généreuse. Plus que de partage, c’est bien du “don de soi” qu’il convient de parler ici. Ce concert du lundi 31 mars 2009 organisé par Lionel qu’on remerciera au passage, s’est déroulé au Klub à Paris. La salle est petite, la scène exigüe mais propice à ces échanges riches en émotions.

Cependant, un bref rappel de la carrière de l’artiste s’impose. Car Gitane Demone a occupé une place de choix au sein du mythique groupe Christian Death comme chanteuse et claviériste. Au tout début des années 80, Christian Death inaugura aux Etats-Unis ce que l’on nomme le Gothic Rock, également baptisé Death Rock. Le groupe et ses membres sont des piliers du genre, des références et désormais des inspirateurs. Héritiers du punk et du romantisme noir, les thèmes explorés dans les textes de feu Rozz Williams “punk monté sur talons aiguilles” revisitent le déchirement existentiel de cette nouvelle fin-de-siècle : amour/haine, norme/inversion, vie/mort ou encore Dieu et la notion de péché. Une théâtralité exacerbée se manifeste au plan textuel, musical et scénique. Pratiquement tous les membres du groupe ont évolué en solo ou contribué à de nombreux autres projets, que ce soit par des collaborations internes ou externes au groupe. On retiendra en particulier le sublime album  “Dream Home Heartache” (1995) conçu par Rozz & Gitane.

Gitane Demone. Un nom qui interpelle, qui nous raconte déjà une histoire. Il évoque la bohème, les routes, cette musique un peu sauvage des gens du voyage et leur vitalité, mais aussi la “malédiction” qui pèse sur ce peuple, un héritage que cette “gitane démoniaque” fait sien dans son nom même. Un peu sorcière donc. En témoignent les quatre yeux dont la chanteuse s’est dotée ce soir là, créant un effet d’étrangeté scénique très réussit. Paupières ouvertes, paupières fermées, son regard ne vous lâche pas. Gitane ne cherche pas l’approbation mais convoque véritablement l’émotion du public. Cette voix puissante est chargée d’autres héritages, musicaux ceux-là et bien réels. Ceux de Billie Holiday et Janis Joplin, autrement dit des très respectables écoles du blues et du jazz. Gitane est de ceux, trop rares, qui savent se transcender par le chant et transmettre leurs émotions avec courage. La complexité humaine prend corps dans sa voix pour s’offrir au public. Il est impossible de demeurer insensible à la sincérité de Gitane, quand bien même la justesse de ton n’y serait pas toujours. Ce n’est pas ce qu’on lui demande, ce n’est pas ce qu’elle donne.

Gitane apparait donc sur scène, souriante, visiblement heureuse d’être là. Elle est lookée à la Christian Death, en momie ensanglantée, évoquant l’iconographie de “Catastrophe Ballet”. Je remarque un tatouage en français sur son bras, avec une charmante faute d’orthographe, “L’amour éternelle”. Je pense à celui de Rozz, “Je t’aime”. Ce lien d’encre entre les deux amis, dernière trace par delà la séparation ultime de la mort m’émeut profondément. Bien que la chanteuse se produise ce jour-là sous son nom d’artiste, elle vient également pour présenter son nouveau groupe, The Crystelles, dont la batteuse n’est autre que sa propre fille, Zara. Sont également présents un bassiste et un guitariste. Gitane est une vieille routarde du rock et de la scène. Le concert débute à peine, lorsque l’infortuné bassiste casse sa corde. En grande professionnelle, Gitane n’hésite pas à imrpoviser, elle chantera “a capella” et ce à deux reprises, remplissant le vide et comblant l’attente d’un public fervent. Tout le charme du live et de ces contingences : Rock’n'roll ! Je suis si près du groupe que je peux sentir leur tension nerveuse et jusqu’à l’odeur qu’ils dégagent. A n’en pas douter, ce qui anime Gitane éclate ici et maintenant sur scène, face au public : sa passion pour la musique, pour le chant, sa générosité. Elle ne se ménage pas et donne tout ce qu’elle a. L’émotion puissante qu’elle parvient à extraire des textes et de son vécu, font résonner leur portée symbolique au plus profond des âmes. Se succèdent, dans le désordre (qu’on me pardonne ces inexactitudes) “Incendiary lover”,  “Gloomy sunday” superbe a capella, “Lament” ce duo poignant interprété avec Rozz  Williams, lequel brille à cet instant par son absence. Oh, temps, suspends ton vol… Et puis “Golden age”, “Perv” avec un jeu de scène décalé, Gitane saisissant le micro comme s’il s’agissait de son propre membre. “Manic Depression” spéciale dédicace pour Lionel à la demande pressante d’une certaine N… “Litte birds”, “Cool Domina”, quelques titres fort appréciables des Crystelles et enfin après un rappel très nourri, une reprise de Johny Cash. Je crois bien qu’elle n’avait plus envie de s’arrêter… “I never forget tonight” dit-elle pour conclure ce moment de fièvre intense.

Voilà, c’est ça “faire l’amour” avec Gitane Demone.

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Death Rock, Gitane Demone, Gothic Rock, The Crystalles
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